C’est le comparateur d’assurance Assurland qui a été l’un des premiers à rendre son verdict en novembre 2018, suivi par le cabinet Fact&Figures qui est une référence sur ces questions : les tarifs des assurances continuent à évoluer en 2019. Les plus impactées ? L’assurance auto mais aussi l’assurance habitation.
Cependant, les cabinets s’accordent aussi sur le fait que la hausse de cette année est assez légère : 1 à 5% par rapport à l’année 2018. Pourquoi cette hausse et comment y faire face ?
Une légère hausse en 2019
C’est un fait assez désagréable, mais inévitable : les tarifs des assurances évoluent tous les ans, de façon aussi régulière qu’inéluctable.
Les assureurs comme MAAF Assurances expliquent cette hausse par différents facteurs : en ce qui concerne l’assurance habitation, ils mettent en avant des facteurs-clef variés :
· La hausse en 2018 des catastrophes naturelles, telles que les inondations, les incendies, les tempêtes. 2018 a été une année particulièrement onéreuse pour les assureurs sur ce point ; mi-2018, l’assureur public dressait un bilan de dépense de 262 millions, du fait notamment des lourds impacts de la tempête Eleanor.
Ces coûts sont bien évidemment répercutés sur les tarifs de l’assurance habitation.
Par ailleurs, 2017 ayant également été une année lourde sur le plan climatique (souvenez-vous des ouragans Irma, Maria et Harvey), les assureurs peuvent difficilement trouver un équilibre économique sans que les portefeuilles de leurs assurés ne soient impactés.
· Le système Cat Nat implique également directement les assurés : en effet, à la différence de beaucoup d’autres pays, la France a un régime particulier en matière d’assurance habitation ; les assureurs ont en effet pour obligation de souscrire à un fond public appelé CCR, qui va les réassurer en cas de catastrophe naturelle. Or, CCR remboursera de la même façon les assureurs, que la zone impactée soit ou non située en zone à risque. Une façon d’égaliser les risques et de permettre indirectement au plus grand nombre de souscrire à une assurance habitation.
Ce système est une spécificité française, cohérente à première vue : ainsi, aux Etats-Unis, où ce régime n’est pas mis en place, les résidents situés en zone à risque ne peuvent pas faire face aux tarifs prohibitifs réclamés par les assureurs et en conséquence ne sont paradoxalement pas assurés, alors que ce sont eux qui sont le plus susceptibles d’avoir besoin d’être couverts.
Le contrecoup ? Les Français sont tous impactés quand les primes réclamées par CCR à leurs assureurs augmentent, comme c’est le cas depuis ces dernières années, où, comme nous l’avons vu, les catastrophes naturelles ont largement augmenté.
Comment faire face à la hausse des primes d’assurance ?
Vous avez fait une étude de marché de l’assurance habitation et vous souhaitez changer d’assureur ? Vous avez probablement raison : il est prouvé que changer d’assurance habitation est dans la plupart des cas une opération financièrement intéressante ; les assureurs comme la Maaf proposent parfois des tarifications spécifiques pour les nouveaux contrats, qui peuvent rendre la démarche judicieuse.
Votre meilleur allié sera la Loi Hamon, signée en 2015 pour favoriser la concurrence entre les acteurs d’un marché saturé.
En vertu de cette loi, vous pouvez résilier votre contrat sans frais et sans pénalité après un an d’ancienneté. Vous n’avez aucun justificatif à présenter, à la condition expresse de résilier votre assurance habitation à la date anniversaire de la souscription.
Bon à savoir, dans une grande partie des cas, votre nouvel assureur prendra en charge la totalité des démarches vis-à-vis de votre ancien ; vous n’aurez rien à faire de plus que de signer votre nouveau contrat.
N’hésitez pas avant d’entamer les démarches à passer un coup de fil à votre assureur en lui exposant les tarifs de votre nouvel assureur potentiel : certains acteurs n’hésitent parfois pas à s’aligner et à proposer un tarif plus bas … à tenter !